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Merci de me rendre cette petite visite !!!
"Quand je dis ton nom, les gens ne tiltent pas forcément, mais lorsque je montre ta photo, la réaction est immédiate ! Le public te suit depuis des années entre cinéma, théâtre et télévision et t’apprécie énormément pour ton travail."
Si vous faites partie de tous ces fans, je vous remercie et tâcherai d’être encore quelques années à la hauteur. Mon ami rajoute et j’en finirai là :
« La célébrité, c’est être connu, la popularité, c’est être reconnu !!! »
Je suis donc très fier d’être populaire.
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Me voilà lancé dans la vie active, je vais être pour plusieurs saisons « Animateur », autrement dit : « Personne chargée d'animer certaines activités, lors d'un divertissement, d'un spectacle, d'une émission de média... »
L’hiver, j’emmène les vacanciers faire du ski de fond ou des raquettes. Après avoir transpiré pour escalader la montagne à vaches, le vin chaud coule à flot chez Madame et Monsieur Marin, ce petit bistrot d’altitude dans lequel la propriétaire, « Mamy » nous accueille comme à la maison. Inutile de vous dire que la descente des verres et surtout celle à ski se passent bien mieux et plus vite que la montée. Heureusement qu’il n’y a ni radars, ni contrôles d’alcoolémie sur les pistes ! Que de chutes, de rires et le plaisir de partager les joies de la montagne avec des vacanciers qui oublient pendant quinze jours le stress de leur vie quotidienne. Nous organisons souvent des soirées fondues ou raclettes dans des restaurants locaux. Inévitablement cela finit avec des chansons, des danses du canard, du balai, ou encore des jeux de toutes les sortes… (Torride !)
Les spectacles du soir se multiplient pour le plus grand bonheur des vacanciers.
Avec nous, Thierry, il est chanteur, guitariste et chef dragueur ! Notre Nous sommes, en quelque sorte l’équipe des « Bronzés bis » Nous finissons souvent dans une boîte de nuit «
Ambiance jerks, rocks ou slows… La musique est bien dosée et nous permet ainsi de nous parler sans avoir à nous exploser les cordes vocales, comme c’est le cas maintenant !
Je peux vous dire qu’à ce jeu là, malgré ma petite taille et mon physique très spécial, je tire très bien mon épingle du jeu et je laisse souvent pantois mes camarades lorsqu’il me voit entouré de « sacrés petits lots » dévoués à ma cause ! J’ai souvent droit au:
« Mais comment tu fais » ?
Ca, ce sont mes petits secrets... !
La saison d’hiver terminée, après Pâques, nous recevions les retraités. Autre clientèle, autres activités…Finis les plans drague, nous allions faire notre « marché » dans l’équipe du personnel.
Ne voyez dans mes propos aucune misogynie ou sexisme, nous n’étions ni des pervers, ni des machines à sexe. La vie se déroulait tranquillement sans arrière pensée. D’ailleurs combien de couples ont perduré, des enfants sont nés de ces unions et la vie était belle !!!
Nous organisions pour nos retraités des sorties en car, visites de la vallée d’Aoste en Italie, le Grand Saint Bernard, Evian, Annecy, etc.
Mon grand plaisir était, par le biais du micro du car, de raconter des anecdotes croustillantes dont raffolent notre troisième âge, histoires souvent issues de mon imagination, pour le plus grand bonheur de notre chauffeur de car. J’avais beaucoup de respect pour ces personnes. J’apprenais énormément à leur contact. Je voyais dans leurs yeux tout le poids de leur passé, certains avaient connu une, voire deux guerres mondiales, et leurs témoignages étaient bouleversants.
J’ai la chance d’avoir une mémoire assez sensible avec, greffé dans mon hémisphère droit une webcam qui m’a toujours permis d’enregistrer les réactions, les propos ou les comportements des individus. Chose très utile pour le métier que j’exerce. Justement, lorsque j’ai tourné dans le film « Les Ripoux », je me suis inspiré pour mon personnage du « voleur de sac à main », du comportement de deux individus dans le métro. Je vous raconterai cela plus tard.
Revenons en à nos vaches et à notre village de vacances… Après les retraités, nous reprenions la saison d’été et ses tournois de pétanque, ses barbecues géants, des spectacles pour enfants, pour adultes. Ma deuxième sœur Line, responsable du « club enfants » et ma sœur Anne s’en donnaient à coeur joie, la preuve... Ah ! Scène...! Lorque l'on a goûté à tes planches ! Des artistes venaient présenter leur spectacle.
Je pense à Garcimore. Un artiste d’une très grande générosité. Il arrivait dans un fourgon avec toute sa basse-cour. A chaque fois il avait plaisir à nous présenter des numéros nouveaux. J’adorais lui faire sa régie son et lumière. Une fois il m’annonce avec son accent inimitable :
« Je vais te faire ce soir un numéro très chouette, il s’appelle « La fondue chouette de Savoie ».
Il installait un grand poêlon, y mettait plein d’ingrédients dont une vraie chouette. Il allumait le feu sous le poêlon et fermait avec un couvercle. Grande fumée, il était censé ouvrir et oh, magie ! Plus rien dans le récipient. C’était donc un nouveau tour et ce soir là, c’est la chouette-effraie, effrayée, qui a bel et bien commencé à prendre feu. Elle s’est envolée en criant de peur. Et mon José de dire :
« Voilà, c’était un tour très chouette, elle a disparue par magie » !
En effet, le malheureux volatile s’était caché et, ce n’est qu’à la fin de la représentation, le public étant sorti, que je me suis pourri mes fringues en me glissant sous la scène. J’ai braqué une lampe torche sur le volatile et l’ai chopé après m’être fait labouré la main par le bec vengeur de l’oiseau.
Garcimore était au bord des larmes de voir que sa chouette qui sentait le roussi, avait perdu quelques plumes dans l’histoire. Je garde de cet homme un excellent souvenir. C’était un grand artiste qui, pour des histoires de politique, a été plus ou moins viré des plateaux de télévision.
Décontrasté... Eh oui !!! D’autres soirées spectacle avec, notamment celui intitulé : « 1900 »
Ce spectacle avait été créé par ma sœur aînée. Chassez le naturel, il revient au galop.
C’était magnifique. Des décors et des costumes somptueux, des membres du personnel motivés qui répétaient pendant leurs heures de repos… (Pas de 35 heures à cette époque !)
Bref tous les ingrédients pour donner à nos vacanciers l’envie de se rendre tous les soirs, après le dîner, dans notre « Salle des fêtes ».
Et voici qu’arrive un nouvel animateur haut en couleurs, Monsieur Louis Chabaud surnommé « Praline ». Il avait bossé au « Club Méditerranée » pendant longtemps et portait dans ses valises nombre de sketches et spectacles bien déjantés…
De gauche à droite, Michel, Louis, dit Praline et Henri De plus notre Praline avait plusieurs cordes à son arc puisque excellent joueur de boules, bon au football et artiste peintre ! Il avait et a toujours une galerie de peinture, ferme des "Meurets" à Praz sur Arly, une autre à Lyon.
Nous nous mettions au travail très vite, et recevions régulièrement les félicitations du siège « V.V.F Paris ».
Pour ceux qui me connaisse, vous savez bien que, en écrivant ces quelques lignes, je ne cherche pas ni à glorifier mon passé ni à me passer de la crème à "Starification".
Mais, j’aurais l’occasion de vous parler plus tard de Louis Chabaud…
Puis un certain 23 mars, je fêtais mes vingt ans…
Mon ami Coco est parti et il est remplacé par Henri, responsable animation, un garçon talentueux, maître dans le domaine des affiches.
grand jeu est, le soir de l’accueil des vacanciers, de repérer dans la salle les jolies vacancières et de parier qui va réussir à approcher de très prés (Restons corrects) celles que nous avons sélectionnées.
Avec mes sœurs, ma nièce Sophie et Elisabeth qui me donna, et je l’en remercie, mes premiers cours de rock en roll, nous allions fêter cela en montagne, neige et champagne oblige...
Le directeur du Village vacances voulait que je fasse mon service militaire pas très loin de Praz sur Arly afin de revenir le plus souvent pour participer aux spectacles. Il avait le bras long et le fit encore plus long auprès du ministre de la défense de l’époque afin que je rentre dans les chasseurs Alpins à Chamonix.
Gagné!...
Je reçus ma feuille de route et me retrouvait dans un camp semi disciplinaire à Reims dans les chars d’assaut !!!
Mais ça, c’est une autre histoire…
" A tout bientôt !!! "
Pendant deux mois donc j’avais goûté à la liberté, je m’étais fait de l’argent de poche et découvert ce pour quoi, au plus profond de moi, j’étais fait. La scène, le public !
Je démarrais mon année de terminale à Paris avec toute la passion que peut avoir un escargot pour du beurre persillé.
De plus, à la maison, mes rapports étaient un peu plus tendus avec mon père et je ne faisais rien pour arranger les choses. Bref, rien n’allait comme je le désirais. Mon esprit était tourné vers, non pas « La dame de Haute Savoie », mais la montagne et tout ce que ça impliquait…
Ma sœur aînée, qui avait tout compris allait faire une proposition à mes parents qui, encore une fois, bouleverserait mon itinéraire d’enfant « un peu gâté ».
En accord avec mes parents que j’adorais, je vous rassure, je préparais mes valises pour finir ma « terminale A » à Saint Gervais, au lycée du Mont-blanc comme interne.
Me voilà arrivant par un bel après-midi dans l’immense cour de récréation de cet immense établissement. Le pion de service me met très à l’aise en me disant qu’il m’installe à côté d’un mec très sympa, un dénommé Lucien Campilongo, mais que je ne me fasse pas d’illusion, que mon lit finirait en portefeuille avec bizutage de rigueur pour le soir même.
Je pose donc mes affaires et sort dans cette immense cour au moment où sonne la cloche et là, des sueurs froides suivies de frissons puis de tremblements parcourent mon corps entier.
Sortent des classes les élèves nés pour la très grande majorité dans la région. Des baraques, des géants costaux de la maison « très costaux », tous initiés depuis leur plus tendre enfance au travail dans les champs, au ski, hockey sur glace, sport dans lequel, je le rappelle, on finit souvent en prison !
Ma fin est proche et je me demande si j’ai bien fait de quitter Paris…
Je me dirige vers mon premier cours, entre dans la classe, je vois une vingtaine de têtes se tourner vers moi afin de me « laseriser » depuis les cheveux jusqu’aux pieds.
C’est heureusement une classe mixte ; Et un de mes premiers regards est pour cette charmante jeune fille au grand sourire sur lequel je m’accroche. Elle se prénomme Laure.
Lorsque la prof de philo présente le parisien, futur camarade de classe, c’est elle qui fait taire les autres, comme pour me souhaiter la bienvenue.
Ah Laure ! Si tu n’avais pas été là !
Ma deuxième fille d’ailleurs portent comme prénoms Camille, Laure, Marie...
Je dis toujours que l’art dramatique devrait être obligatoire et même remboursé par la sécurité sociale. Pourquoi ? Je peux vous dire que grâce à ces deux mois de travail comme animateur, j’étais un autre. J’étais plus sûr de moi, à tel point que j’allais serrer les mains de tout le monde, parlant de tout et de rien, me présentant comme un artiste ayant monté des spectacles, ce qui était vrai, mais bon…
Après le repas du soir, je me dirigeais vers le dortoir, allais papoter afin de me fabriquer, comme le ferait un homme politique, mon auditoire.
Pas de lit en cathédrale ou en portefeuille, aucun bizutage. Les élèves m’écoutaient parler de mes spectacles avec beaucoup de respect !
Celui qui allait devenir mon meilleur copain de chambrée, Lucien, n’en revenait pas.
Quel gentil garçon, timide, pas très bien dans sa peau. Enfant, il était tombé depuis un deuxième étage, aussi, de multiples opérations avaient laissé des traces sur son visage, l’obligeant à porter de grosses lunettes qui n’arrangeaient pas les choses.
Nous passions des nuits entières à parler tous les deux, et je sentais tout le bien que je pouvais lui donner et qu’il me rendait.
Attention, syndicaliste !!!
Je constatais que les internes n’avaient aucun droit. Aucun local n’était à leur disposition pour aller se détendre, écouter de la musique, il n’y avait évidemment aucun droit de sortie. Certains s’étaient déjà fait pincer en train de revenir du petit troquet qui se trouvait à côté du lycée, et le pinçon coûtait cher ! Je me mettais donc dans la tête de changer tout cela.
J’allais donc voir le proviseur et le censeur afin de leur exposer mon plan. J’étais un « artiste » qui sentait bien que ses congénères, eux, ne se sentaient pas bien.
J’avais en face de moi deux personnes à l’écoute, très tolérantes et vraiment gentilles. Mon entrevue fut un succès.
Les internes virent passer une note de service stipulant qu’une salle de détente serait mise à leur disposition avant et après le repas. Cette salle fut équipée d’un poste de télévision, d’une chaîne hi fi et d’un réfrigérateur géré par les élèves. Du rang d’artiste, je passais à celui de vedette. Un mois après mon arrivée, un petit vent de bien-être soufflait sur l’éducation nationale Savoyarde.
Deux mois plus tard, j’obtenais pour les internes, la permission d’aller pendant une heure après le repas boire le café du Père Antoine au bistrot d’à côté.
Enfin je décidais de monter un spectacle avec les internes. Je faisais installer une scène et quelques projecteurs dans notre « Café de
Mon Lucien Campilongo faisait partie de cette troupe. Lui que j’avais connu tout timide et recroquevillé sur son accident passé débordait d’idées et le bonheur se lisait sur son visage de plus en pus beau. Il faisait une terminale technique afin d’être menuisier. A la fin de l’année, il avait changé de look, de lunettes, il riait à gorge déployée.
Quel bonheur que de donner du bonheur !
Mon Lucien a fini par devenir animateur au « Club Méditerranée » et l’un des plus connus et des plus brillants, quant aux femmes, je crois qu’il fut l’un des plus grands collectionneurs !!!
Nous avons joué plusieurs fois le spectacle dans notre salle que ce soit aux internes, aux externes et même aux parents.
Le proviseur a même loué un autobus afin que nous allions donner une représentation à Chamonix. Un triomphe ! C’était le début de mes tournées théâtrales !
Je n'étais plus la vedette du lycée, j'étais la "star"!!!
Je passais mon bac avec une épreuve de gym au sol, et voici que se présente la vice championne de France qui nous fait une exhibition sensationnelle. Elle obtient 19,5 en figure libre, sous un tonnerre d’applaudissements. Et voilà que l’on m’appelle moi, juste derrière elle ! Je ne me démonte pas et enchaîne comme elle les saltos, rondades et flips. J’essaye de faire du copier coller à ma sauce. Un triomphe ! Tout juste si je n’ai pas droit à un rappel.
Mon prof de gym vient vers moi, les larmes aux yeux, me dire que ça ne valait pas un clou mais que ça avait tellement fait rire tout le monde que j’avais eu droit à un douze. Pas mal pour quelqu’un qui venait de commencer et finissait en même temps d’exercer ce sport !
En maths, ma bête noire, j’obtiens 12 à l’oral. Le bac ne peut m’échapper. Avec un cœfficient de 8, je prends Espagnol en écrit. Je finis mon devoir en un peu plus d’une heure et sors heureux d’avoir bien réussi. Je montre mon devoir à une prof d’Espagnol qui me dit :
« Si c’est moi qui note, c’est un 18 ! »
Le résultat tombe, je n’ai pas mon bac, j’ai été noté 4 en Espagnol. Je suis abasourdi. Je pose une réclamation, la réponse sera :
« La décision du jury est sans appel ».
Ma sœur me demande si je fais une année supplémentaire, ma réponse est négative. Le proviseur, encore une fois se montre grandiose. Il organise à l’extérieur du lycée une big grillades party pour les internes. C’est une des dernières fois que je passerai une soirée avec mes amis de Haute Savoie, les Jeannot, Fifi, Pascal, Thierry
Finies mes études. Je suis engagé à nouveau dans ce Village de vacances de Praz sur Arly en Haute- Savoie.
" A tout bientôt !!! "
Au commencement… Mes parents.
Ma mère est native d’Alicante en Espagne et ses parents, par peur d’une « guerre civile » en Espagne l’envoient à Oran (Afrique du nord) chez la famille afin de la protéger. Bonne idée ! A l’âge de 16 ans elle fait la connaissance de mon papa, gardien de but de l’équipe de football du « CDJ » de cette même ville et là leurs vies basculent puisqu’ils se marient et un an plus tard ma première sœur vient au monde suivie par la seconde et enfin mon frère. J’ai une pensée pour deux autres sœurs « jumelles » décédées à un trop jeune âge. La médecine avait ses limites à cette époque là !
Enfin, un certain 23 mars 1955, mon entrée en scène ! Je suis né à Kouba, petite banlieue d’Alger. Je suis donc Français d’origine avec du sang Espagnol et donc bon « Pied noir ».
Dans mon vocabulaire, les mots « Colons ou Colonialisme », n’existent absolument pas. Un peu de politique, très peu, car j’ai très vite appris qu’à cause de cette même politique on perdait beaucoup d’amis et que ceux que l’on se faisait, issus de ses idées, n’étaient pas toujours « de vrais amis »…
"Avec mon frère Pierre"
Mon père après avoir fait avec « bravitude » la seconde guerre mondiale au nom de
dans un magasin de vêtements. Nous étions une famille modeste. Mes amis se nommaient Elie, Mohammed, Ahmed ou encore Chalom…
Pour chaque Noël, au pied de notre sapin, à côté de nos chaussures, on trouvait les « babouches » de nos voisins Musulmans. Le lendemain, ils venaient chercher les cadeaux que mon père « Noël » avait disposés. Deux jours plus tard pour nous remercier, les voisins nous invitaient à aller manger le couscous chez eux.
Malheureusement cette entente forte et si sympathique entre toutes ces communautés fut mise à mal par des politiciens et quelques individus ivres d’une « pseudo » liberté mais surtout ivres de « pouvoir ». Cette belle Algérie allait devenir un champ de bataille. Des colons, il y en a eu, des « cons », il y en a partout, mais ce n’était certainement pas la majorité de la population qui vivait en harmonie, croyez-le ! On ne peut pas refaire l’histoire, que l’Algérie soit indépendante est peut-être une bonne chose mais combien d’être humains et de familles sacrifiés !
Tournons cette page si douloureuse pour beaucoup d’individus, de toutes religions confondues !!!
Etant le dernier de cette fratrie, je peux dire que j’ai été gâté.
Mes sœurs, prenant déjà dans des cours d’art dramatique avec entre autre leur grande copine Marthe Villalonga, chez qui j’allais régulièrement ramasser des figues dans le jardin de ses parents, réussirent à décider mon père à les laisser partir faire des études de comédiennes à Paris. Il finit par abdiquer et les voilà à vivre toutes les deux à Paris leur « Bohême » aidée en cela par le « Grand Charles », Charles Aznavour, vous m’avez compris…
Bien que petit en âge et déjà en taille, je suis allé vivre quinze jours chez elle à Paris dans un studio. Elles jouaient au théâtre, j’allais les applaudir tous les soirs. Elles se couchaient tard, se levaient tard, quant à moi, j’avais mes entrées chez « Wadja » un restaurant à côté de leur domicile où, invariablement tous les midis, je dégustais une cervelle d’agneau servie avec des pommes de terre. J’adorais ça et ça me changeait des plats un peu plus épicés d’Algérie.
Paris a été pour moi une rencontre déterminante.
« Dès l’aérogare, j’ai senti un choc » !
Et puis
Aussi à mon retour, lorsque mes parents, qui avaient essayé de faire quelques valises à « l’arrache », m’apprirent que l’on quittait Alger précipitamment pour aller sur Paris, je ne fus pas plus Adieu cette douce chaleur, ce soleil de vie, ce ciel si bleu, cette mer Méditerranée si belle dans laquelle j’avais pu me baigner, pêcher, rêver, bercé dans une douce préadolescence.
C’était fini toutes ces plages de sable fin sur lesquelles nous allions déguster les bonnes « tortillas » faites par ma mère le jour de repos de mon père que je revois fièrement dans sa « Dauphine » tenant entre ses deux mains le volant.
perturbé que cela. C’est dans l’avion, lorsque je les ai vu pleurer tous les deux tout le temps du voyage, que j’ai compris que quelque chose d’important s’était passé !!!
« Je surprenais mon père en flagrant délit d’humanité » et permettez-moi de faire ce parallèle avec encore Marcel Pagnol :
Alors le petit Marcel se montre, brandissant les deux "bartavelles" énormes, et crie de toute ses forces :
"Ils les a tuées ! Toutes les deux ! Il les a tuées !"
Et dans mes petits poings sanglants d'où pendaient quatre ailes dorées, je haussai vers le ciel la gloire de mon père en face du soleil couchant.
Mais notre SOLEIL s’était belle et bien couché, et c’est sans gloire et sous une pluie battante que notre avion « Caravelle » se posait à l’aéroport d’Orly.
Une nouvelle vie allait commencer pour moi…
Pour achever ce premier article, j’utiliserai les mots de mon ami Raymond Aquilon .
" A tout bientôt !!! "