Je ne pensais pas revenir vous voir si vite mais l’actualité…
Un grand du cinéma, un de plus, est allé « faire rire le Bon Dieu » !
Michel Serrault, comédien complet, qui pouvait nous faire passer du rire aux larmes, qui avait une façon d’investir les personnages qu’il incarnait de façon si étrange et si remarquable.
La famille Galipeau va malheureusement pouvoir enfin hériter de la maison de Monsieur Louis Martinet …
Je n’ai jamais eu la chance de travailler avec ce grand monsieur et je le regrette vivement.
Dans mon dernier article, je vous parlais du théâtre du Palais-Royal. C’est là que je l’avais vu avec son partenaire de toujours Jean Poiret dans « La Cage aux Folles ».
Ce n’était pas une pièce de théâtre comme les autres mais un feu d’artifice.
Pierre Mondy, avec qui j’avais bossé dans « Oscar », qui avait mis en scène « La cage aux folles », m’avait dit qu’il était obligé de revenir régulièrement pour rassurer les comédiens qui avait du mal à suivre le rythme des deux locomotives « Zaza et Renato », et surtout qu’il essayait désespérément de resserrer le texte car les improvisations de ces deux « comédiens fous » faisaient que la pièce décalait forcément et pouvait durer du coup jusqu’à trente minutes de plus.
Pour le plus grand bonheur du public !
Qui va remplacer ce « monstre sacré » irremplaçable ?
La question est mal formulée car personne ne peut remplacer personne mais il convient plutôt de dire : Qui est capable de nos jours d’être à la hauteur de ce Monsieur qui, lui, n’était pas un produit formaté mais un vrai artiste !
Il allait chercher les personnages, il leur donnait de la chair, il ne les tirait pas vers lui pour en faire du Michel Serrault. Il avait su évoluer avec le temps vers d’autres registres et ses cheveux blancs ne lui enlevaient nullement la force qu’il avait en lui.
Il est à souhaiter qu’on ne remonte pas un de ces jours la pièce « La Cage aux Folles » n’importe comment et surtout avec n’importe qui !
No Comment !!!
C’est un jour de grande tristesse pour nous tous, gens de la profession et public.
Le spectacle doit continuer, n’est ce pas…
« A tout bientôt !!! »